1998 : découverte de l'anatomie complète du clitoris ?
1998 n'est pas l'année de la découverte de l'anatomie complète du clitoris mais l'année de la redécouverte d'un savoir datant de la Renaissance.
Nous devons cette redécouverte à Helen O'Connell, la première femme à devenir urologue en Australie*, et à sa méthode : la dissection (d'où le cadavre sur le dessin !). Cette méthode avait déjà fait ses preuves au XVIe siècle et Helen O'Connell la simplement remise au goût du jour.
Constatant un manque de précision dans les descriptions anatomiques du clitoris, son étude avait pour vocation première de mieux cartographier le clitoris pour améliorer le geste chirurgical et préserver le lien entre l'urètre et le clitoris.
Dès 1998, la chercheuse met en évidence l'anatomie complète du clitoris mais elle affine ses résultats de recherche jusqu'en 2005, grâce à la dissection dans un premier temps, puis à l'utilisation de l'IRM dans un second temps.
Grâce à la dissection, elle peut montrer que le clitoris a la même origine embryonnaire que le pénis, qu'il est un organe érectile (et donc actif), qu'il a un réseau de terminaisons nerveuses dense et complexe, et que jusqu'à preuve du contraire, il est uniquement dédié au plaisir.
La méthode par IRM lui permet de confirmer sur un corps vivant les résultats obtenus par le biais de la dissection. Elle permet aussi d'offrir au public la première représentation 3D de l'organe.
* Helen O'Connell devient urologue en 1993.
Sources :
CHAPERON Sylvie & FILLOD Odile, Idées reçues sur le clitoris (2022)
GARDEY Delphine, Politique du clitoris (2020)
STRÖMSQUIST Liv, L'origine du monde (2016)